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Services ouvrant droit au bénéfice des dispositions de l'article L. 253 ter du code des pensions militaires d'invaladité et des victimes de la guerreEtat ou territoires concernésDébut de périodeFin de périodeAfghanistan Afghanistan, pays et eaux avoisinants, notamment le KirghizstanOpérations Héraclès, Pamir et Epidote3 octobre 20012 octobre 2015AlgérieDans le cadre des missions menées en Algérie après le 2 juillet 1962 conformément aux accords d'Evian3 juillet 19621er juillet 1964Bosnie-Herzégovine Dans le cadre de l'opération menée au titre la mission de police de l'Union européenne MPUE en Bosnie-Herzégovine1er janvier 200331 décembre 2009Cambodge Cambodge et ses pays limitrophes, leurs approches maritimes et novembre 199131 octobre 1994Cameroun Régions de Wouri, Mungo, N'Kam, Bamiléké, Kribi, N'Tem, Sanaga maritime, Nyong et Kéllé, Nyong et Sanaga, Djà et période17 décembre 195631 décembre 19582e période1er juin 195928 mars 1963Congo Territoire du Congo et pays limitrophes19 mars 199718 mars 2000Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire, ses approches maritimesOpérations Licorne et Calao ONUCI19 septembre 200217 septembre 2014Gabon 2 juin 20031er juin 2011Golfe Persique et golfe d'Oman Opérations maritimes30 juillet 198729 juillet 2003Opérations militaires30 juillet 199029 juillet 2003Haiti Dans le cadre de la mission des Nations unies de stabilisation en Haïti MINUSTAH sur les territoires de la République d'Haïti et des pays et eaux avoisinants19 février 200418 février 2014Irak Frontières irano-irakienne opération Ramure et turko-irakienne opération Libage.A compter du 1er avril 1991 et jusqu'à cessation des hostilitésRoyaume de JordanieDans le cadre de l'opération Tamour sur le territoire du Royaume de Jordanie6 août 20125 août 2014République du Kenya, République de Somalie, République du Yémen, Sultanat d'Oman et République de DjiboutiDans le cadre de l'opération Atalanta sur les territoires de la République du Kenya, de la République de Somalie, de la République du Yémen, du Sultanat d'Oman et de la République de Djibouti et leurs eaux avoisinantes ainsi que sur les eaux de la mer Rouge8 décembre 20087 décembre 2010République du Kenya, République de Somalie, République du Yémen, Sultanat d'Oman, République de Djibouti, République de Tanzanie, République du Mozambique et de MadagascarDans le cadre de l'opération Atalanta sur les territoires de la République du Kenya, de la République de Somalie, de la République du Yémen, du Sultanat d'Oman, de la République de Djibouti, de la République de Tanzanie, de la République du Mozambique, de Madagascar et leurs eaux avoisinantes limitées à l'est par le méridien Est 065°, au nord par le parallèle Nord 022° 30 et au sud par le parallèle Sud 015° ainsi que les eaux de la mer Rouge limitées à la zone sud d'une ligne reliant la frontière Erythrée-Soudan à la frontière Yémen-Arabie saoudite8 décembre 20107 décembre 2015Kosovo Dans le cadre de l'opération menée au titre de la mission des Nations unies au Kosovo MINUK10 juin 19999 juin 2009Dans le cadre de l'opération Trident sur le territoire du Kosovo1er janvier 201231 décembre 2013Liban 22 mars 197822 mars 2007République du Liban et Israël, pays et leurs eaux avoisinantesOpérations Daman FINUL et Baliste2 septembre 200631 août 2014République du Liberia Dans le cadre de l'opération MINUL Mission des Nations unies au Liberia sur le territoire de la République du Liberia1er mai 201130 avril 2015Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialisteDans le cadre de l'opération Harmattan sur le territoire de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste, pays et eaux avoisinants18 mars 201131 octobre 2011Madagascar 30 mars 19471er octobre 1949République du MaliDans le cadre de l'opération "Serval" sur les territoires de la République du Mali, de la République islamique de Mauritanie, de la République du Sénégal, de la République de Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, de la République du Niger et de la République du Tchad10 janvier 20139 janvier 2015Mauritanie 1re période 1er janvier 195731 décembre 19592e période1er novembre 197730 octobre 1980Méditerranée orientale Suez 30 octobre 195631 décembre 1956Ouganda 2 juin 20031er juin 2011République centrafricaine 1re période20 septembre 197919 septembre 19822e période18 mai 199617 mai 19993e périodeOpération "Boali"3 décembre 20021er décembre 2014Dans le cadre de l'opération "Sangaris" sur les territoires de la République Centrafricaine, du Cameroun et du Tchad5 décembre 20134 décembre 2015Dans le cadre de l'opération menée au titre de la police des Nations unies MINURCAT1re période25 septembre 200724 septembre 20082e période15 mars 200914 mars 2011Dans le cadre de l'opération EUFOR Tchad/ RCA sur le territoire du Tchad, de la République centrafricaine et pays avoisinants28 janvier 200827 janvier 2010Rwanda Territoire du Rwanda et pays limitrophes15 juin 199414 juin 1997République démocratique du Congo Opérations Mamba et MONUC2 juin 20031er juin 2011Dans le cadre de l'opération MONUSCO Mission de l'organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo sur le territoire de la République démocratique du Congo2 juin 20111er juin 2015Somalie Somalie et ses approches maritimes et décembre 19922 décembre 1995Dans le cadre de la mission de l'Union africaine de Somalie African Mission in Somalia sur les territoires de la République fédérale démocratique d'Ethiopie, de la République de Somalie et ses eaux avoisinantes23 septembre 200822 septembre 2014Tchad et pays avoisinants 15 mars 196931 décembre 2013Dans le cadre de l'opération menée au titre de la police des Nations unies MINURCAT1re période25 septembre 200724 septembre 20082e période15 mars 200914 mars 2011Dans le cadre de l'opération EUFOR Tchad/ RCA sur le territoire du Tchad, de la République Centrafricaine et pays avoisinants28 janvier 200827 janvier 2010Dans le cadre de l'opération Epervier sur les territoires du Tchad et des pays avoisinants1er janvier 201031 décembre 2013Timor Oriental 16 septembre 199915 septembre 2001Ex-Yougoslavie Yougoslavie, Slovénie, Croatie, pays limitrophes et eaux avoisinantes1er janvier 199231 décembre 1994Forces multinationales en ex-Yougoslavie, pays limitrophes et eaux avoisinantesOpérations Trident, Astrée et Proxima1er janvier 199531 décembre 2009Opération Trident1er janvier 201031 décembre 2011Zaïre ex-Congo belge 13 mai 197812 mai 1981
Djibouti est historiquement une partie de la Somalie davantage liée à l’Orient, à la croisée de l’Océan Indien et de la Méditerranée, plutôt qu’à l’intérieur du continent africain. La présence française dans le territoire se développe dès les années 1840 dans la perspective de l’ouverture du Canal de Suez, construit en Égypte par des capitalistes français et les anglais. En 1862, cinq ans avant l’inauguration du Canal, l’armée française du Second Empire de Napoléon III, dans le cadre de sa politique impérialiste, établit une petite colonie à Obock, dans l’actuelle partie nord du territoire de Djibouti, afin de contrebalancer la présence britannique à Aden, au Yémen, de l’autre côté du détroit de Bab el-Manbed. La colonie se développe surtout à partir des années 1880, dans le cadre de la violente compétition impérialiste qui oppose alors les puissances de l’Europe occidentale en Afrique. L’armée française déplace alors le siège de la colonie vers l’actuel site de Djibouti et l’État républicain encourage le développement des activités commerciales. C’est l’époque où le poète Arthur Rimbaud parcourt la région et commerce avec le roi Ménélik d’Ethiopie. L’accès à l’Éthiopie, principal foyer de peuplement et d’activité de la région, constitue alors l’enjeu principal de la rivalité dans la région entre les puissances impérialistes françaises, britanniques et italiennes, qui mettent en coupe réglée la côte de Somalie et d’Érythrée. Djibouti est alors définitivement arrachée à l’influence ottomane, déjà toute formelle, et devient une colonie en 1896 sous le nom de Côte française des Somalis et dépendances ». L’édification du chemin de fer reliant le nouveau port de Djibouti à la nouvelle capitale éthiopienne Abbis Abeda, achevé en 1917, entraîne le rapide développement des deux agglomérations, Djibouti devenant depuis le principal débouché maritime de l’Éthiopie. Les autorités coloniales françaises, appuyées sur l’armée et l’Église catholique, organisent alors formellement la ségrégation ethnique entre les Afars, nomades du nord et les Somalis, divisés en tribus dont la principale est celle des Issas. Dans les deux groupes, une élite francophone est formée, mais les tensions entre les deux ethnies, attisées par l’organisation coloniale, se développent et perdurent jusqu’à nos jours, le développement national inabouti n’ayant toujours pas vaincu cet écueil. Après la Seconde Guerre Mondiale, Djibouti devient un port franc, maintenu sous contrôle français, mais avec une influence croissante de la puissance impérialiste américaine. Le territoire est secoué par de violentes émeutes durant les années 1960, violemment réprimées par l’armée française et particulièrement par la Légion Étrangère, notamment lors de la visite du Général De Gaulle le 26 août 1966. Finalement, le 27 juin 1977, la République de Djibouti est proclamée par l’élite francophone contrôlée par Paris, qui maintient une forte présence militaire et conserve un quasi monopole sur les institutions éducatives supérieures et sanitaires du pays et sur son économie par le biais de ses entreprises monopolistiques. Près de 60% du PIB se fait encore en lien direct avec les entreprises françaises aujourd’hui. Jusqu’aux début des années 2000, Djibouti est toujours en proie à de violentes révoltes, les unes opposants les deux ethnies principales pour le contrôle du pouvoir, les autres opposants les nationaux de la ville de Djibouti aux nombreux travailleurs étrangers recrutés pour les activités portuaires en particulier. Et ceci sans parler des nombreux réfugiés parqués dans les camps du HCR dont le nombre s’est encore accru ses dernières années. Après les attentats de 2001 aux États-Unis, et dans le contexte du développement des échanges maritimes conteneurisés dans l’Océan Indien, Djibouti devient une place majeure du commerce maritime eurasiatique, tournant le dos à son hinterland africain, alors que l’Éthiopie et la Somalie s’effondrent et que se développent les réseaux du terrorisme islamique et la piraterie. Mais Djibouti manquant de structures étatiques fortes et notamment en matière éducative, le pays ne peut espérer devenir une sorte de Singapour africain, et passe presque immédiatement sous contrôle étranger. Les États-Unis y installent dès 2002 une base opérationnelle d’au moins 1000 hommes, considérée comme étant dans une zone de guerre » par l’armée américaine, chargée d’abord de lutter contre les réseaux liés à Al-Quaeda, puis à la piraterie, puis de nouveau à Al-Quaeda depuis l’effondrement du Yémen. Parallèlement, l’Allemagne y installe elle aussi sa première base maritime à l’étranger. Mais depuis le début des années 2010, Djibouti est devenu un des enjeux de la nouvelle lutte inter-impérialiste qui s’annonce. Le port autonome est ainsi depuis 2013 sous le contrôle de l’opérateur DP-World, une firme monopolistique émiratie, de Dubaï, spécialisée dans la gestion des ports à conteneurs qui opère dans la plupart des ports chinois et européens comme Rotterdam et Marseille notamment depuis sa fusion-acquisition avec le britannique P&O. Les Émirats Arabes, armés par la France, ont d’ailleurs ouverts à cette occasion eux aussi une installation militaire à Djibouti. Cet élan a incité la République Populaire » de Chine à s’intéresser elle aussi à Djibouti dans le cadre de son expansion à visée impérialiste vers l’Afrique. La Chine a ainsi participé à restaurer la ligne ferroviaire vers l’Éthiopie et a installé à Djibouti une base de quelques centaines de soldats, appelée néanmoins à pouvoir accueillir éventuellement jusqu’à 10 000 soldats, soit presque autant que l’ensemble des forces armées nationales et trois fois plus que tous les autres pays réunis. Inquiet de l’expansion chinoise, le Japon à son tour y a installé sa première base navale extérieure. A parler clairement donc, Djibouti est en train de devenir une poudrière. La presse bourgeoise, notamment le Figaro, comme les commentateurs bourgeois en géopolitique, ont saisit cet enjeu, mais bien entendu dans une perspective de défense de l’impérialisme français. C’est la raison pour laquelle la Gauche de notre pays ne peut pas fermer les yeux sur cette question. La tâche historique de la Gauche est d’œuvrer partout à l’amitié internationale et à la paix et de lutter contre l’impérialisme de son propre État. Or que voyons-nous ? L’armée française dispose à Djibouti de sa plus importante base hors de notre territoire national, déjà particulièrement étendu à l’échelle mondiale du fait du maintien, et souvent brutalement, de certains territoire sous contrôle direct français. La présence militaire française à Djibouti est actuellement régie par un accord signé en 2014, selon lequel en contrepartie d’un versement annuel forfaitaire de 30 millions d’euros, les Forces Françaises de Djibouti FFDj bénéficient d’une totale immunité fiscale. L’effectif permanent sur place oscille entre 1000 et 2000 personnes en fonction des années. L’armée française étant en outre chargée d’une mission de formation, de soutien à l’armée nationale et de coopération notamment en matière médicale. Il faut dire qu’en dépit de toutes ces attentions » impérialistes y compris française au premier rang, ni l’eau courante potable, ni l’électricité, ni l’accès à la scolarisation de base de la population locale n’est assurée hors de la ville de Djibouti et que le paludisme y continue d’y être endémique en zone rurale. Le dispositif militaire français à Djibouti est aussi le seul à être complet, toutes les armées y étant représentées. L’armée de Terre y stationne ainsi une unité d’élite, la seule de forme interarmées, disposant d’unités d’infanterie, de blindés et de moyens aériens propres le 5e RIOM, en mesure d’être projeté n’importe où dans la région, notamment en Centrafrique par exemple. C’est aussi une unité chargée de la formation, non seulement des forces nationales, mais aussi des unités militaires alliées comme celles des Américains via son centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement de Djibouti » CECAD. Cette unité maintient des traditions particulièrement réactionnaires, sa devise fier et fort » et ses liens historiques avec les unités de marine coloniale, les marsouins infanterie et les bigors artillerie, fait qu’il n’est pas rare d’y entendre encore le cri de guerre Et au nom de Dieu, vive la coloniale ! », liée au souvenir du Père missionnaire Charles de Foucauld, lors des cérémonies ou avant les engagements. Cette unité est encore renforcée par la présence de moyens de l’armée de l’Air chasse aérienne et batterie de missiles et bien entendu de la Marine moyens logistiques et forces spéciales. Les liens historiques entre notre pays et Djibouti imposent à la Gauche de notre pays de rompre avec toute forme d’impérialisme contre Djibouti. D’autant que la concentration croissante de moyens militaires de puissances expansionnistes y impose d’assumer, même unilatéralement, un désengagement avant de dénoncer totalement toute présence militaire étrangère sur le sol de Djibouti. L’armée française doit donc se retirer totalement de ce territoire, ses bases et ses moyens militaires doivent être entièrement démantelés et les troupes stationnées réformées et dissoutes, notamment en ce qui concerne bien sûr le 5e RIOM. Bien entendu, ce démantèlement et ce retrait ne doit pas signifier l’abandon pur et simple du peuple de Djibouti à son sort, c’est-à-dire aux appétits des autres puissances impérialistes ou expansionnistes. Il y a lieu de considérer que les 30 millions alloués annuellement à la corruption du régime puissent déjà rapidement servir à développer les moyens sanitaires et éducatifs, notamment dans les zones rurales. Aussi, que par le biais de la francophonie, on sorte d’une logique de soutien aux élites corrompues pour passer à une logique d’échange idéologique et politique d’émancipation populaire, en soutenant l’alphabétisation en somali et en afar, langues officielles écrites en alphabet latin, vers lesquelles il faut développer traductions et bilinguisme en vue de soutenir une élévation générale du niveau d’éducation et une aspiration au développement de la démocratie contre le régime et contre les forces militaires étrangères stationnées à Djibouti. Il est aussi important de développer une volonté de ré-ancrer Djibouti dans son environnement local plutôt que comme base commerciale au profit des intérêts capitalistes mondialisés. Bien entendu, un tel redéploiement sera aussi une manière de désengager les monopoles français de ce territoire, ce qui est une bonne nouvelle pour le peuple de Djibouti et pour le nôtre. Il faut aussi dire qu’il ne s’agit aussi ici de sortir de toute logique géopolitique » c’est-à-dire impérialiste de la francophonie, ce que par exemple la France Insoumise de Mélenchon ne parvient pas à accepter, pour masquer ses illusions sur une géopolitique alternative ». Notre relation francophone avec Djibouti se résume concrètement à un simple appareil de contrôle des élites. Le pays ne compte, expatriés compris, que 2 à 3% de francophones. Il appartient donc à la Gauche de valoriser par la langue française, mais vers les langues nationales majoritairement parlées à Djibouti un échange éducatif durable dans une perspective de développement nationale propre. Le français doit donc être considéré comme une langue de communication internationale et d’ouverture, au même titre d’ailleurs que l’anglais et l’arabe, mais l’éducation massive du peuple de Djibouti ne se fera qu’en afar et en Somali. Militer contre la présence militaire française à Djibouti et pour le développement d’une amitié populaire et internationaliste dans un esprit démocratique, est un devoir indiscutable de la Gauche française, il n’y a pas à chercher à maintenir une raison à la présence militaire française à Djibouti, il faut briser l’impérialisme de notre pays et rompre avec tout le charabia géopolitique » et pragmatique » qui cherche à le justifier.
Alors que des présidentielles se tiennent aujourd’hui vendredi 8 avril à Djibouti, des Djiboutiennes réfugiées en France dénoncent les exactions de l’armée contre les femmes de l’ethnie Afar. C’est dans un modeste local au rez-de-chaussée d’un immeuble d’Arcueil en banlieue parisienne qu’une dizaine de Djiboutiennes en tenues traditionnelles reçoivent les journalistes. Certaines dorment sur des lits, épuisées par la grève de la faim qu’elles ont entamé le 25 mars pour protester contre l’impunité des viols des femmes Afar par l’armée djiboutienne. Petite enclave peuplé de 900 000 habitants dans la Corne de l’Afrique, Djibouti est le théâtre, depuis la guerre civile de 1992-1994, de l’affrontement de deux tribus, les Afars et les Issas. Les viols, un non-sujet » à Djibouti La responsable gréviste du comité des femmes djiboutiennes, accepte de répondre aux questions. Avec humour, elle s’amuse des élections présidentielles qu’elle considère comme une mascarade pour amuser les chancelleries occidentales ». Depuis 1993, d’après les grévistes 246 femmes Afar ont été violées par l’armée djiboutienne dans le Nord et le Sud du Pays. Le viol est utilisé comme une arme de guerre pour détruire l’identité de ces femmes qui en gardent des séquelles à vie et qui ont du mal à se reconstruire » affirme-t-elle. Elle insiste sur la cruauté sans limite des soldats qui vont jusqu’à commettre ces viols devant les familles des victimes. La plupart de ces viols sont commis à quelque lieux des bases militaires étrangères française, américaine, japonaise, chinoise. Les forces d’intervention présentes sur le territoire djiboutien ferment les yeux devant ces crimes odieux depuis des années. Et pour cause. Djibouti est considéré par les chancelleries occidentales comme un allié face au terrorisme ». La France, alliée du président Guelleh Selon le dernier rapport de l’association Survie », Ensemble contre la Françafrique » paru le 4 avril 2016, depuis l’indépendance en 1977, la France n’a jamais quitté Djibouti ». De fait, Paris y maintient sa principale base militaire permanente d’Afrique. Depuis 1977, la dictature djiboutienne s’appuie sur le soutien de la France qui lui apporte une caution internationale, en dépit des pires exactions et fraudes électorales. Pour faire bonne figure, l’actuel président Ismael Omar Gelleh a nommé des femmes ministres au gouvernement. Un écran de fumée pour cacher la réalité de la condition féminine dans son pays. Ces mêmes femmes ministres ne parlent jamais des viols qui est un sujet tabou » explique l gréviste. Le président Gelleh se représente pour un quatrième mandat après avoir modifié la Constitution. Face aux résistances son gouvernement autoritaire n’hésite pas user de la torture et d’arrestations arbitraires pour faire taire toute opposition démocratique et pacifique. Opposants politiques, syndicalistes et journalistes sont systématiquement réprimés. Les elections, une mascarade En février 2011, quelque semaines avant les élections présidentielles, deux personnes avaient trouvé la mort lors d’un rassemblement pacifique. Deux ans plus tard, huit autres perdaient la vie à la suite d’une manifestation de protestations contre les résultats des élections législatives, ponctuées par plus de 900 arrestations. Le 20 novembre 2015, plusieurs journalistes et militants ont été arrêtés lors d’un meeting organisé par l’USN la principale force d’opposition au président Gelleh. Les grévistes djiboutiennes n’attendent rien de ces élections dont le résultat sera sans surprise » selon la responsable. Elles espèrent malgré tout profiter de l’occasion pour sensibiliser le gouvernement français afin qu’il clarifie sa position vis à vis de la dictature djiboutienne, que les viols des femmes Afar soient reconnus comme crimes de guerre et les criminels jugés. Voir la vidéo de campagne des femmes Djiboutiennes d’Arcueil contre les viols
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